l'oeuvre d'Yves Klein est exposé à beaubourg du 5 octobre au 2 février : 120 peintures et sculptures, quarante dessins et manuscrits, des photographies et films d'époque sont rassemblés au Centre Pompidou pour revisiter son oeuvre. l'exposition est intitulé : "Yves Klein, corps, couleur, immatériel". yves klein est né le 28 avril 1928 à Nice. Son père, Fred Klein, est un peintre figuratif paysagiste qui expose dès le début des années trente, sa mère, Marie Raymond, peintre abstrait géométrique et compte parmi les premiers peintres informels à paris. il prit goût pour la peinture dès l'enfance... Klein fait ses études à l'Ecole Nationale de la Marine Marchande et à l'Ecole Nationale des Langues Orientales à Nice. il devient dès cette époque ami avec Arman. en 1946, Il prend des cours de judo et fait ses premiers essais en peinture. il découvre la mystique des Rose-Croix. Il lit régulièrement la Cosmogonie, texte fondateur de l’ordre de Max Heindel. Cet ouvrage enseigne la connaissance par l’imagination, considérée comme la plus puissante des facultés humaines. en 1950 il voyage beaucoup pendant 3 ans , angleterre, italie, espagne et en 1953, il obtient la ceinture noire, quatrième dan de judo à tokyo au japon. grade qu’aucun Français n’a atteint à cette époque. il revient en europe en 1954 et devient directeur technique puis professeur de judo à la Fédération Nationale d'Espagne à Madrid. dès ses premières expositions, il présente des monochromes de différentes couleurs, on est en 1955, Yves Klein propose un monochrome orange pour le Salon des réalités nouvelles. Son tableau est rejeté. On lui demande de rajouter un signe dans le monochrome pour transformer son tableau en une œuvre abstraite, ce qu'il refuse. c'est en 1957 qu'il opte définitivement pour le bleu, un bleu de sa propre composition qu'il fait breveté en 1960 sous le nom " d' international klein blue". le choix pour la couleur bleu est venu de son voyage à Assise où il découvre les ciels de Giotto. Il reconnaît en lui le véritable précurseur de la monochromie bleue qu’il pratique : uniforme et spirituelle. et klein s'approprie le ciel...
il expose alors son travail dans deux galeries parisiennes : Un carton d’invitation commun aux deux expositions est envoyé, muni d’un timbre bleu et mille et un ballons bleus sont lâchés pour le vernissage. dans une des 2 galeries, une salle est laissée vide pour manifester l’origine immatérielle de l’art : cette action préfigure l’"Exposition du Vide" de l’année suivante.
1958, vernissage d’une exposition à la galerie Iris Clert intitulée "La Spécialisation de la sensibilité à l’état matière première en sensibilité picturale stabilisée". Les vitres de la galerie ont été peintes en bleu et l’intérieur de la pièce laissée entièrement vide.
En 1959,Il vend ses premières "zones de sensibilité picturale immatérielle", au prix de vingt grammes d’or fin ; l’acquéreur reçoit un certificat de propriété conçu et signé par Yves Klein. La poudre d'or est ensuite éparpillée en l'air et l'acquéreur doit détruire son reçu.
En 1961,Yves Klein effectue son premier "Saut dans le vide". Puis à la Galerie internationale d’art contemporain de Paris, il organise une performance: les Anthropométries. La Symphonie "monoton" est exécutée devant des invités, alors que trois modèles nues s’enduisent de peinture bleue pour déposer l’empreinte de leur corps sur des papiers blancs."Anthropométrie" est le terme inventé par Pierre Restany. anthropo vient du grec anthropos : homme, et métrie c'est la mesure. Klein lui appelait cela "la technique des pinceaux vivants" tout simplement.
au début de l’année 1961 il entame une série de peinture de feu : il imprime les traces du feu sur divers supports. C’est au Centre d’Essais de Gaz de France de la Plaine Saint-Denis, où on met à sa disposition un équipement industriel, qu’il apprend à maîtriser le feu et à effectuer des réglages précis pour en utiliser les différents degrés de puissance. Dans ces peintures de feu, comme dans les Cosmogonies, empreintes de la pluie et du vent sur la toile qu’il réalise à partir de 1960, l’artiste convoque les éléments de la nature afin de manifester leur force créatrice. Mais le feu a un statut privilégié dans la philosophie de Klein, car, étant à l’origine de la civilisation, il veut en exprimer l’ambivalence : douceur de la chaleur et douleur de la brûlure. Le 6 juin 1962, Yves Klein a succombé à sa troisième crise cardiaque de l'année.
"Toutes les couleurs amènent des associations d’idées concrètes matérielles ou tangibles d’une manière psychologique, tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel. Ce qu’il y a après tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible" L’architecture de l’air, Conférence de la Sorbonne, 1959. y.klein
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire