Le latin a supplanté le gaulois, et le français a supplanté le latin. Le français est une langue artificielle, car elle ne correspond a aucun parler régional, elle ne correspondait même pas au parler du bassin parisien comme on peut l’entendre parfois.on est au 14°s , et la langue du roi n’est parlé par personne mais est compris par tous. La chancellerie royale, qui produit et diffuse tous les actes écrits du roi a adopté le français après avoir maintenue l’hégémonie du latin.le français en tant que langue administrative gagne d’abord les chancelleries des villages du nord de la France, les actes en français y apparaissent des l’année 1230. le français est une invention des villes qui a gagné la France par les périphéries du pays d’oil, au nord de la loire.
Dans la seconde moitié du 13°s, les chancelleries des princes adoptent le français : duché de lorraine, comté de bourgogne. L’utilisation du français augmente depuis le début du 14°s.
En 1328, 80 pour cent des chartes sont rédigées en latin, en 1330, soit seulement deux ans après, le taux de français est de 80 pour cent. Même si jean 2 le bon en 1350, interdit le français au profit du latin dans la chancellerie royale. Il faudra attendre le règne de charles 5 , pour que le français redevienne majoritaire, en 1360 .
Le français a donc été initialement utilisé par les chancelleries, qui étaient les ministères de l’époque, mais n’est pas utilisé par la population.
Le latin est défendu par les juristes, qui voient d’un bon œil l’utilisation de cette langue d’initié, pour régler un différent il existait alors un accord en français et un en latin, « l’accord en français est profitable aux habitants alors que l’accord en latin est plutôt profitable aux juristes .le latin des clercs et des juristes, et le français du roi sont depuis le 14 °s deux langues que se partagent le droit. Le roi se décide est décrète que l’accord en latin sera nul, le français l’emporte pour le juridique.
Le français du roi est une construction politique, qui n’appartient à aucune espace géographique et qui n’été la langue maternelle de personne.
En 1539, françois 1° règle définitivement le problème : « les ordres seront prononcés, enregistrés et délivrés en langue française et non autrement » « l'Ordonnance de Villers-Cotterêts », par François Ier, est sans doute l'acte le plus important du gouvernement dans toute l'histoire de la langue. Elle prescrit l'emploi exclusif du français dans toutes les pièces judiciaires du royaume. Cette mesure, prise pour faciliter le travail de l'Administration, fait du français la langue de l'État, y compris pour l'administration des régions d'Oc, qui est obligée de se franciser, dans le Midi.
Délivré du latin, le français devient la langue officielle, celle que le poète joachim du bellay défendait en 1549, « défense et illustration de la langue française »
Les prémices du français : Dès le IXème siècle apparaît une langue commune, nécessaire aux échanges. Ce sera le dialecte de l'Ile de France, le Francien. On en a une indication dans les Serments de Strasbourg, en 842. Les Serments de Strasbourg en 842 sont l'un des textes les plus importants des origines linguistiques du français mais aussi des origines linguistiques de l'Europe politique
La langue du roi est une langue de prestige, qui est utilisée comme langue des affaires. Les parisiens jugent d'ailleurs leur parler supérieur à celui des provinciaux. cette langue du roi est aussi une langue littéraire, ce qui étend son prestige: on l'utilise pour la rédaction de poèmes, ou des traductions, ainsi que pour des adaptations en vers ou en prose de textes bibliques.
Il y a de nombreux exemples du prestige du français ; certains étrangers composent en français «pour ce que le françois est la langue la plus délectable à ouïr et la plus commune à toutes gens» (Brunetto Latino, poète florentin) ; Marco Polo dicte en français le récit de ses voyages.
Fin 13° début 14°, le français de Paris est incontestablement diffusé dans l'ensemble des provinces. Le français de Paris, c'est-à-dire celui de la cour et des parlements, le français actuel provient de formes communes aux différents dialectes d'Oïl et de l'usage des milieux de la cour et du monde judiciaire.
Au XVIème siècle, la paysannerie a encore comme langue maternelle le patois de sa région. Le développement du français vient d'une évolution à la fois spontanée et politique. Sous l'Ancien Régime, il n'y a pas de politique systématique de francisation, on admet l'utilisation par un individu d'un dialecte dans sa vie personnelle, et du français dans sa vie professionnelle.
Avec l’apparition du français on assiste peu à peu à la disparition des parlers régionaux, dis patois, une lente mise à mort qui dure encore puisque nos grands pères parlent encore patois alors que nos parents parlent uniquement français. A partir de la Révolution, on assiste à une politique d'éradication des dialectes et des langues régionales .
Le sentiment national fait prendre conscience que la France, réunie pour la première fois en une patrie unique, doit avoir une langue unique. La Révolution a besoin d'une meilleure diffusion des lois et des idées. Une politique de la langue est élaborée par Talleyrand et l'abbé Grégoire. Ce dernier estime, en 1790, que sur 28 millions de français, 3 millions parlent un français pur ; 6 millions le comprennent sans le parler, 6 millions l'ignorent totalement. Un certain nombre de mesures, ou de tentatives de mesures, seront prises, concernant l'enseignement, le culte... Toutes ne sont pas couronnées de succès, mais le français est devenu une langue parler bien au delà de l'hexagone...