lundi 23 mars 2009

azur et asmar

Azur et Asmar est un film d’animation réalisé par Michel Ocelot avec les voix de Cyril Mourali, Karim M’Riba, Patrick Timsit
En France, en 2006. il dure 99 mnIl est Sortie en salle le :25 octobre 2006.
Azur et Asmar est une allégorie sur la tolérance.et la différence de culture entre Orient et Occident. Selon les propos de l’auteur, » c’est un un film sur comment être ou ne pas être un sale immigré dans un sale pays». L’histoire, Il y a bien longtemps, deux enfants étaient bercés par la même femme. Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice. Elevés comme deux frères, les enfants sont séparés brutalement. Azur et Asmar grandissent ensemble dans un pays où l'on parle français,élevé par la même mère, jusqu'à ce qu'Asmar et sa mère soient chassés du territoire où ils vivent par le père d'Azur, qui n'a plus besoin de leurs services. Dès lors, Azur n'a qu'une idée : franchir l'océan pour retrouver son frère et sa nourrice. C'est alors son tour de faire l'expérience d'être le mauvais étranger dans un monde indéchiffrable où sévit la superstition des yeux bleus. C’est un joli conte aux couleurs flamboyantes où deux frères, un Blanc et un Arabe, s'allient pour affronter une série d'épreuves et libérer la fée des Djinns. le film contient de nombreuses répliques en arabe, sans sous-titre, puisqu'il se déroule en grande partie dans un pays arabe, à l'époque médiévale. «J'ai choisi l'arabe littéraire car il est commun à tous les pays arabophones.» le film est «une célébration de la civilisation islamique du Moyen Age».

La filmographie, on devrait dire la «dessinographie animé» de michel asselot commence avec "Les trois inventeurs" en 1979, "La légende du pauvre bossu" en1982 et "Les quatre vœux" en1987. il s’en suit quatre long métrages dont le premier «Princes et Princesses» n’est sorti en salle finalement qu ‘en 2000, soit 2 ans après "Kirikou et la Sorcière" qui est sorti en 1998. "Princes et Princesses" est un film d'animation en ombres chinoises. Ce n'est pas un film à gros budget.Pour le réaliser, il a simplement fallu : Du papier Canson noir et des ciseaux (pour découper les silhouettes et les décors), Une caméra 16mm fixée au mur, en hauteur, avec un zoom.une plaque de verre, des ampoules ordinaires, de la pâte à modeler (la limace, la trompe de l'éléphant), du sel (la fumée et l'écume), des maquettes en trois dimensions, des humains réels (les mains qui dessinent), Les découpages sont poussés à la main, image par image, avec de petites articulations en fil de fer. Tout cela est réalisé directement sous la caméra, sans aucun trucage en laboratoire.
"Azur et Asmar" succède à la suite de kirikou, "Kirikou et les bêtes sauvages" sorti l’année dernièere, en2005. et a été fait entièrement en animation numérique, Le réalisateur a demandé à l'entreprise d'animation Mac Guff Ligne de ne «surtout pas supprimer les aplats». Le film a été entièrement conçu à Paris, en grande partie dans le petit appartement du réalisateur, où les portes sont restées déboîtées, car elles servent de planches de travail. Ocelot disait avoir «le syndrome de Bernard Palissy» allusion au célèbre potier de la Renaissance qui brûla portes, fenêtres et plancher de sa maison afin d'alimenter son feu.
Comment fait-on pour construire un film d’animation ?
Michel Ocelot. "J’écris très vite, j’invente les personnages et le scénario images. Je fais cela seul. C’est mon travail de compositeur et de chef d’orchestre. Ensuite, deux assistants me rejoignent. Chacun des 1 300 plans d’Azur et Asmar a un dossier complet qui comprend le cadre, le son, les dialogues... Cette mise en place avec l’esquisse des décors a duré plus de deux ans et demi pour une équipe de huit personnes. Ensuite, nous sommes entrés dans les années de fabrication, à Paris. J’insiste sur cette localisation parce que c’est une de mes satisfactions. C’est très vicieux de toujours donner du travail ailleurs que dans son pays. Les meilleurs interlocuteurs au bout du monde restent au bout du monde et on n’évite pas les pertes de temps et d’énergie. Nous avons travaillé ici, ensemble, en harmonie. Merci à Kirikou dont le succès m’a permis cela."
Devant le film, on oublie bien sûr la technique, mais pouvez-vous nous dévoiler un peu de ce mystère ?
" Le décor est dessiné de manière traditionnelle, au trait sur du papier. Puis des peintres géniaux s’en empare avec leur palette graphique, procèdent à des collages de photos et de matière comme des artistes devant une toile. Concernant les personnages et l’informatique en 3D, on les figure de face, de profil, de dos, etc, et là c’est un sculpteur qui va les faire tourner « dans » l’écran, pratiquer une sorte de ronde-bosse. D’autres corps de métier interviennent pour travailler les articulations des personnages. Les animateurs procèdent aux placements des positions dont une machine va opérer les accélérations et décélérations. Cela demande le contrôle permanent d’une personne qui va passer chaque jour huit grandes heures devant un écran. Viennent aussi perruquières et maquilleuses, bijoutiers et brodeurs. Des gens scrutent chaque image. Nous travaillons comme des moines irlandais et comme des sorciers, c’est-à-dire que nous inventons des choses à partir de rien."
Qu'a changé le succès de Kirikou pour vous ?
"Jusqu'ici, j'étais un chômeur qui avait du mal à s'en sortir, maintenant je suis l'homme de l'année. Avant, je me pendais aux sonnettes et rien ne s'ouvrait. Aujourd'hui, je n'ai pas le temps de toucher la sonnette, les portes s'ouvrent."
Que vous inspire la guerre que se livrent les studios américains sur le marché du film d'animation ?
"Je suis ravi quand les gangsters se canardent entre eux. Que Disney et Katzenberg se fassent la guerre est très bien. L'hégémonie absolue de Disney est déjà un peu entamée. Les Américains sont à craindre parce qu'ils fonctionnent comme un rouleau compresseur.(...). Kirikou est sorti volontairement en même temps que" Fourmiz "et "Le Prince d'Egypte". Cette conjonction m'a aidé d'une certaine manière et a rendu mon petit succès encore plus étonnant. Disney, même s'il le voulait, n'a pas l'autorisation de montrer un zizi ou un sein. Dans Kirikou, je commence logiquement par un accouchement à l'écran. Il y a vraiment un petit bébé qui sort entre les cuisses de sa maman.(...)
Mon prochain film sera encore moins "politiquement correct" que Kirikou. Et c'est ma force. J'ai aussi le droit d'être moi-même. Avec trois bouts de papier noir, je vous fais croire à diverses choses. C'est bien plus drôle que d'avoir des milliards pour raconter la même histoire."M.Acelot.

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