au deuxième étage de la tribune ouest du stade de Stamford Bridge, à Chelsea. On distingue un homme jeune, mal rasé, habillé d'un jean et d'une chemise bleue unie, le visage slave : roman abramovitch. Il N'affiche aucun signe particulier de richesse, le propriétaire du Chelsea FC est accompagné de sa femme, Irina, en tailleur Chanel. son entourage l'appelle tout simplement Roman Arkadievitch, "le fils d'Arkadi", son patronyme. roman abramovitch, "l’homme sans visage", est la 2° fortune de russie, il est aujourd’hui à la tête d’une fortune de 18,3 milliards de dollars. Roman abramovitch est un orphelin d’origine juive né le 24 octobre 1966 à saratov en russie. Il a un an et demi quand sa mère meurt, apparemment suite à des complications dues à son accouchement. Deux ans et demie plus tard, c’est au tour de son père, Arkadi, de décéder tragiquement dans un accident de chantier. Roman est adopté par le frère de son père, Son oncle Leib qui est dans le pétrole. Mais dans les années 1970, l’or noir n’est pas encore synonyme d’argent pour la famille qui vit dans un bâtiment de la ville industrielle de Oukhta.
roman est diplômé en pétrochimie à l’université et à la fin de ses études, il quitte son lieu de naissance pour Moscou. il intégre alors le prestigieux Institut de Pétrole et du Gaz pour en suite entrer dans les affaires en 1990 au moment de l’effondrement du système communiste, lors de la privatisation sauvage et opaque de l’ex-urss, époque de boris eltsine. les possessions de l’Etat doivent être transmises à la population, via un processus de privatisation qui va donner naissance à un véritable capitalisme à la russe. Mais cette transition sera un désastre national : les plus malins, les mieux introduits parviennent à créer des banques souvent avec des documents fictifs, qui rachètent en nombre les bons des entreprises d’Etat, vendus à un prix dérisoire. C’est ainsi que des usines, des puits de pétrole, des entreprises de transport seront accaparées par quelques dizaines de milliers d’individus sans scrupules, dans un climat général d’effondrement de l’Etat. Dans ces circonstances, la violence déferle sur la Russie. Le meilleur moyen de forcer un adversaire à vendre, ou de l’écarter d’un moyen juteux, est tout bonnement de l’assassiner. Des contrats pleuvent, et les meurtres de businessmen improvisés sont légion dans cette Russie qui devient un véritable Far East.
C’est dans ces conditions qu’ abramovitch rachete la société pétrolière sibneft en 1995, associé à Berezovski. La Russie est le second producteur de pétrole mondial, juste derrière l’Arabie saoudite... L’entreprise de Roman, intitulée « Mékong », prospère grâce au pétrole de Noyabrsk, une ville située dans la lointaine région des Iamalo-Nénets, en Sibérie occidentale.
Problème : la raffinerie d’Omsk, riche et puissante, protesta. Le 19 août 1995, son directeur Ivan Litskevitch fut retrouvé au fond d’une rivière. La police conclut à une noyade accidentelle... le directeur de Balkar Trading, Piotr Iantchev, qui s’opposait lui aussi fut emprisonné en septembre 1995 pour détournement de fonds et corruption de fonctionnaires. une foix la concurrence et les géneurs éliminés, il fallait encore entrer légalement en possession d’une entreprise qui appartenait toujours à l’Etat.
C’est alors que Berezovski et Abramovitch profitèrent à point d’un processus qu’ils avaient contribué à imaginer, le hold up du siècle : le processus « prêts contre actions ».
Le sort de la Russie se joua là, lors de quelques rencontres entre oligarques dans des palaces d’Europe de l’Ouest, où le gâteau fut partagé. Berezovski et Abramovitch acquirent Sibneft pour un prix ridicule. L’enchère eut lieu le 28 décembre 1995. Mise à prix : 100 millions de dollars un an et demie plus tard, Sibneft était cotée à 5 milliards de dollars. malgré la surenchère à 175 millions d’euros d’un oligarque concurrent, ils emportèrent l’affaire pour 100,3 millions de dollars. l’adversaire ayant soudainement et très opportunément retiré son offre, sans doute sous la menace. Roman, avec son associé Boris, était devenu d’un coup monstrueusement riche.
l'entreprise en question Sibneft ne profita absolument pas de la gestion des deux hommes. Elle continuait à vendre la même quantité de pétrole aux mêmes clients. Simplement, les dividendes n’allaient plus dans les caisses de l'état russe, mais dans la poche de ses propriétaires qui, par un système de sociétés écran, s’amusent en plus à ne pas payer d’impôts en Russie. Roman, resta particulièrement discret. Il n’accordait jamais d’interviews, ne se laissait pas photographier, et seuls les initiés connaissaient sa fortune. Officiellement, il n’était qu’un membre du conseil d’administration de Sibneft... Une situation dont il s’accommodait fort bien, laissant à d'autre les feux de la rampe. le 31 décembre 1999, boris eltsine cède la présidence de la russie, Roman s’engagea alors dans la politique pour échapper au fisc et à de multiples autre problèmes qui lui pendaient au nez : il s’est fait élire gouverneur de la lointaine région tchoukotka, au Nord-Est de la Russie, face à l’Alaska. Le grand Nord dans toute sa splendeur : des températures de -50, une population affamée et abandonnée par le pouvoir central et bien sur un sous-sol riche en matières premières, pétrole et or. De plus, la faible densité démographique de cette région rendait l’élection plus aisée. Last but not least : Roman obtint, avec la députation, l’immunité parlementaire, bien utile en cette période qui s’annonçait trouble. Mais une fois élu, il ne rentra pas à Moscou, à l’inverse de Berezovski, élu en Kabardino-Balkarie, au fin fond du Caucase, mais qui n’y mit pratiquement jamais les pieds. Non, il s’implanta durablement en Tchoukotka et en devint même, en 2001, le gouverneur. La population locale l’adore. Il y a implanté des filiales de ses entreprises et a réussi à améliorer assez significativement le sort de la population. Roman abramovitch a acheté chelsea en juillet 2003 pour 300 millions d’euros, et a de ce fait acquis une notoriété médiatique internationale. il réside d’ailleurs depuis en grande bretagne, avec une propriété dans le West Sussex et un appartement somptueux dans le quartier huppé de Knightsbridge à londres. les russes sont dégouté qu’un un type aussi riche, n’ait pas repris le Spartak de moscou, pour en faire le champion d’Europe."il va dépenser tout l’argent qu’il a volé au pays, en Angleterre". On le comprend : alors qu’il sait qu’il n’est pas à l’abri d’une opération du pouvoir sur son empire, les autres milliardaires russes de son acabit peuvent en témoigner : Berezovski est en exil à Londres, Goussinski est en fuite à Athènes, Khodorkovski, lui, est carrément emprisonné pour 8 ans dans une lointaine prison en sibérie. Le Chelsea FC, est une vénérable institution quasi centenaire créer en 1905, mais qui ne gagnait plus depuis 50 ans. Roman a injecté des sommes folles dans l’achat du club et de joueurs, Chelsea a acheté des vedettes à tour de bras et fais planer sur le foot la loi du plus riche.
roman est la 49° fortune mondiale et le citoyen de moins de 40 ans le plus fortuné au monde, et paraît peu soucieux d’avoir piller la russie. Malgré les critiques émanant de sa patrie sur ses investissements au Royaume-Uni, il se désengage de ses actifs les plus douteux et obtient une nouvelle respectabilité : il vend sibneft et double ainsi sa fortune. Grâce à la vitrine Chelsea, envolés les soupçons de détournement de roubles soit 115 000 euros dans son business pétrolier et les souvenirs de sa brève incarcération par la justice russe en 1992. et le scandale de 1999 du blanchiment d'argent russe par la Bank of New York. Surement une raison suffisante pour ne jamais accorder d’interview sur ses affaires...
le triomphe d’un orphelin venu des plaines perdues de Russie centrale : y a-t-il bonheur plus grand pour un Russe que de voir Didier Drogba et Frank Lampard et maintenant shevchenko chanter la Kalinka en son honneur ?
roman est diplômé en pétrochimie à l’université et à la fin de ses études, il quitte son lieu de naissance pour Moscou. il intégre alors le prestigieux Institut de Pétrole et du Gaz pour en suite entrer dans les affaires en 1990 au moment de l’effondrement du système communiste, lors de la privatisation sauvage et opaque de l’ex-urss, époque de boris eltsine. les possessions de l’Etat doivent être transmises à la population, via un processus de privatisation qui va donner naissance à un véritable capitalisme à la russe. Mais cette transition sera un désastre national : les plus malins, les mieux introduits parviennent à créer des banques souvent avec des documents fictifs, qui rachètent en nombre les bons des entreprises d’Etat, vendus à un prix dérisoire. C’est ainsi que des usines, des puits de pétrole, des entreprises de transport seront accaparées par quelques dizaines de milliers d’individus sans scrupules, dans un climat général d’effondrement de l’Etat. Dans ces circonstances, la violence déferle sur la Russie. Le meilleur moyen de forcer un adversaire à vendre, ou de l’écarter d’un moyen juteux, est tout bonnement de l’assassiner. Des contrats pleuvent, et les meurtres de businessmen improvisés sont légion dans cette Russie qui devient un véritable Far East.
C’est dans ces conditions qu’ abramovitch rachete la société pétrolière sibneft en 1995, associé à Berezovski. La Russie est le second producteur de pétrole mondial, juste derrière l’Arabie saoudite... L’entreprise de Roman, intitulée « Mékong », prospère grâce au pétrole de Noyabrsk, une ville située dans la lointaine région des Iamalo-Nénets, en Sibérie occidentale.
Problème : la raffinerie d’Omsk, riche et puissante, protesta. Le 19 août 1995, son directeur Ivan Litskevitch fut retrouvé au fond d’une rivière. La police conclut à une noyade accidentelle... le directeur de Balkar Trading, Piotr Iantchev, qui s’opposait lui aussi fut emprisonné en septembre 1995 pour détournement de fonds et corruption de fonctionnaires. une foix la concurrence et les géneurs éliminés, il fallait encore entrer légalement en possession d’une entreprise qui appartenait toujours à l’Etat.
C’est alors que Berezovski et Abramovitch profitèrent à point d’un processus qu’ils avaient contribué à imaginer, le hold up du siècle : le processus « prêts contre actions ».
Le sort de la Russie se joua là, lors de quelques rencontres entre oligarques dans des palaces d’Europe de l’Ouest, où le gâteau fut partagé. Berezovski et Abramovitch acquirent Sibneft pour un prix ridicule. L’enchère eut lieu le 28 décembre 1995. Mise à prix : 100 millions de dollars un an et demie plus tard, Sibneft était cotée à 5 milliards de dollars. malgré la surenchère à 175 millions d’euros d’un oligarque concurrent, ils emportèrent l’affaire pour 100,3 millions de dollars. l’adversaire ayant soudainement et très opportunément retiré son offre, sans doute sous la menace. Roman, avec son associé Boris, était devenu d’un coup monstrueusement riche.
l'entreprise en question Sibneft ne profita absolument pas de la gestion des deux hommes. Elle continuait à vendre la même quantité de pétrole aux mêmes clients. Simplement, les dividendes n’allaient plus dans les caisses de l'état russe, mais dans la poche de ses propriétaires qui, par un système de sociétés écran, s’amusent en plus à ne pas payer d’impôts en Russie. Roman, resta particulièrement discret. Il n’accordait jamais d’interviews, ne se laissait pas photographier, et seuls les initiés connaissaient sa fortune. Officiellement, il n’était qu’un membre du conseil d’administration de Sibneft... Une situation dont il s’accommodait fort bien, laissant à d'autre les feux de la rampe. le 31 décembre 1999, boris eltsine cède la présidence de la russie, Roman s’engagea alors dans la politique pour échapper au fisc et à de multiples autre problèmes qui lui pendaient au nez : il s’est fait élire gouverneur de la lointaine région tchoukotka, au Nord-Est de la Russie, face à l’Alaska. Le grand Nord dans toute sa splendeur : des températures de -50, une population affamée et abandonnée par le pouvoir central et bien sur un sous-sol riche en matières premières, pétrole et or. De plus, la faible densité démographique de cette région rendait l’élection plus aisée. Last but not least : Roman obtint, avec la députation, l’immunité parlementaire, bien utile en cette période qui s’annonçait trouble. Mais une fois élu, il ne rentra pas à Moscou, à l’inverse de Berezovski, élu en Kabardino-Balkarie, au fin fond du Caucase, mais qui n’y mit pratiquement jamais les pieds. Non, il s’implanta durablement en Tchoukotka et en devint même, en 2001, le gouverneur. La population locale l’adore. Il y a implanté des filiales de ses entreprises et a réussi à améliorer assez significativement le sort de la population. Roman abramovitch a acheté chelsea en juillet 2003 pour 300 millions d’euros, et a de ce fait acquis une notoriété médiatique internationale. il réside d’ailleurs depuis en grande bretagne, avec une propriété dans le West Sussex et un appartement somptueux dans le quartier huppé de Knightsbridge à londres. les russes sont dégouté qu’un un type aussi riche, n’ait pas repris le Spartak de moscou, pour en faire le champion d’Europe."il va dépenser tout l’argent qu’il a volé au pays, en Angleterre". On le comprend : alors qu’il sait qu’il n’est pas à l’abri d’une opération du pouvoir sur son empire, les autres milliardaires russes de son acabit peuvent en témoigner : Berezovski est en exil à Londres, Goussinski est en fuite à Athènes, Khodorkovski, lui, est carrément emprisonné pour 8 ans dans une lointaine prison en sibérie. Le Chelsea FC, est une vénérable institution quasi centenaire créer en 1905, mais qui ne gagnait plus depuis 50 ans. Roman a injecté des sommes folles dans l’achat du club et de joueurs, Chelsea a acheté des vedettes à tour de bras et fais planer sur le foot la loi du plus riche.
roman est la 49° fortune mondiale et le citoyen de moins de 40 ans le plus fortuné au monde, et paraît peu soucieux d’avoir piller la russie. Malgré les critiques émanant de sa patrie sur ses investissements au Royaume-Uni, il se désengage de ses actifs les plus douteux et obtient une nouvelle respectabilité : il vend sibneft et double ainsi sa fortune. Grâce à la vitrine Chelsea, envolés les soupçons de détournement de roubles soit 115 000 euros dans son business pétrolier et les souvenirs de sa brève incarcération par la justice russe en 1992. et le scandale de 1999 du blanchiment d'argent russe par la Bank of New York. Surement une raison suffisante pour ne jamais accorder d’interview sur ses affaires...
le triomphe d’un orphelin venu des plaines perdues de Russie centrale : y a-t-il bonheur plus grand pour un Russe que de voir Didier Drogba et Frank Lampard et maintenant shevchenko chanter la Kalinka en son honneur ?
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