Miss Van : Best graffs in Toulouse ! Should you walk along the streets in Toulouse, you would eventually meet on a red-brick wall one of these beautiful dolls painted by Miss Van. Some would say it spoils the beauty and authenticity of the town... Judge by yourself ! Qui n'est jamais aller à Toulouse, notamment il y a quelques années n'a donc pas vut le centre ville recouvert par les fresques colorés et adorés de tous de miss van et de la truskool ( collectif de graff de Toulouse).Au fil des années, Miss Van a fait de sa poupée une silhouette emblématique de la ville. On peut apercevoir sur les murs ses courbes provocantes qui se déclinent en couleur.
Miss Van commence à peindre dans la rue dès l'âge de 18 ans au début des années 90. A travers ses fresques, ses peintures, elle instaure un concept novateur déviant de l'art urbain traditionnellement masculin, qui sera ensuite suivi par de nombreuses artistes féminines et exposé à travers le monde, de Paris, New york, Barcelone.... Après avoir passé des années à recouvrir les murs Vanessa exploite maintenant tous les supports, les poupées se retrouvant ainsi sur toiles et dans de nombreuses collections privées, ou sur des vêtements depuis la création de sa ligne de prêt-à-porter.«Je fais déjà des T-shirts, mais j'aimerais faire plus de produits dérivés.»
fafi et kat en face de Saint Sernin ,Van commence dès 1993 à embellir les rues de la ville rose avec Kat et Fafi dans le crew des Hanky Panky Girls. Elle a aussi posé dans des fresques des graffeurs de la Truskool (dont on parlera très bientot)
Quand avez-vous commencer à peindre ?
"Au début des années 90, j'avais 18 ans."
Quelles sont vos influences ?
"La figuration libre, les artistes japonais, le graphisme, les films d'animation, les pin-up des années 50, la bande dessinée font partie de mes sources d'inspiration. Je suis influencée par des artistes comme Marc Ryden et Junko Mizuno et, dans un autre domaine, par la bande dessinée Vaugn Bodé réalisée dans les années 70."
Pourquoi avoir d'abord choisi de peindre sur les murs de votre ville, et non sur des toiles ?
"Je ne l'ai pas vraiment choisi, c'est venu naturellement. Peindre sur les murs était une façon de montrer que je boycottais le milieu conventionnel de l'art. A mes débuts j'avais un esprit un peu rebelle. Je trouve aussi ça beaucoup plus excitant de peindre dans la rue car c'est interdit. Peindre sur les murs permet de garder sa liberté, comme c'est illégal il n'y a pas de censure. C'est également un défi à relever, à chaque fois je cours le risque que mon œuvre soit effacée, il y a un côté aléatoire qui me plaît. Je peins dans la rue car j'aime faire des rencontres et bouger.Cela me permet aussi de me mettre à la portée des gens, de rendre mon art accessible au plus grand nombre."
Est-ce difficile d'être une fille dans le milieu du graffiti ?
"En tant que fille dans un milieu majoritairement masculin je suis peut-être plus facilement critiquée. Il a fallu vraiment que je prouve que mon travail était aussi bon que celui des hommes."
Les MISSVos poupées ont-elles évolué au cours du temps ?
"En dix ans elles ont beaucoup évolué. Au début mes poupées avaient des lignes beaucoup plus épurées et graphiques, elles étaient très enfantines. Les formes étaient simples et rondes. Après la ligne s'est affinée, j'ai ajouté beaucoup de détails. Mes poupées sont devenues plus réalistes et plus expressives. Elles ont grandi avec moi. Je suis toujours sincère lorsque je peins, je ne veux pas qu'il y ait de décalage entre moi et mes poupées."
Quelle est votre démarche artistique ?
"Au début mes poupées étaient des autoportraits. Le graffiti a un côté très mégalomane, à la place d'écrire mon nom, je me représentais sous les traits de mes poupées. J'avais un vrai besoin de marquer mon identité, peut-être parce que j'ai une sœur jumelle et qu'il fallait que je me démarque.Après j'ai moins ressenti ce besoin de m'affirmer, ma démarche s'est davantage intériorisée.Dans ma démarche intervient aussi l'idée de provocation. J'ai toujours aimé peindre une poupée sexy dans un lieu qui n'est pas approprié. Je veux susciter une réaction chez les gens."
Peut-on dire que certaines de vos toiles sont érotiques ?
"Oui, ça ne me dérange pas. A partir du moment où je travaille sur la femme, toucher au sensuel, voir à l'érotique, me semble incontournable. Par contre je ne tombe pas dans la vulgarité.Je veux que mes personnages existent vraiment, qu'ils aient une personnalité qui leur soit propre. Il est vrai que certaines de mes poupées sont charmeuses, provocantes, cela fait partie de leur caractère. J'aime aussi jouer sur les ambiguïtés : femme/enfant, ange/démon. Tant que mes miss dégagent quelque chose, je considère qu'elles sont réussies."
Aucun personnage masculin n'intervient dans vos peintures, pourquoi ?
"Au début j'ai représenté quelques personnages masculins. Mais ça ne m'intéresse pas, car d'un point de vue graphique, ils sont trop simples. Je les ai parfois remplacés par des petits animaux, des peluches, ce qui a suscité de fortes réactions…"
Le projet " poupée or not poupée "Comment définiriez-vous votre projet datant de 2002 " poupée or not poupée" ?(elle a fait une expo à Paris dont le concept est de se faire photographier avec le corps peint pour se transformer en une de ses poupées… )
"Ce n'est pas vraiment un nouveau projet, il s'inscrit dans la continuité de mon travail. En 1996 je me suis déjà peint le corps en reprenant le motif de mes poupées. Mais la fusion n'allait pas aussi loin : je ne m'étais pas peint le visage, le mimétisme n'était pas total puisque les yeux de la poupée se trouvaient au niveau de ma poitrine…Cette fois-ci j'incarne véritablement ma poupée. J'ai fait ces photos pour être dans un rapport encore plus intime avec mes poupées. Cette démarche est liée à celle de l'autoportrait : mes poupées ont toujours été le reflet de moi-même, désormais c'est moi qui les incarne.Le titre " poupée or not poupée " signifie que parfois je me demande si je ne suis pas une poupée, et inversement si mes poupées ne sont pas vivantes. Je me confonds avec elles, nous nous mélangeons." Miss van.
Miss Van commence à peindre dans la rue dès l'âge de 18 ans au début des années 90. A travers ses fresques, ses peintures, elle instaure un concept novateur déviant de l'art urbain traditionnellement masculin, qui sera ensuite suivi par de nombreuses artistes féminines et exposé à travers le monde, de Paris, New york, Barcelone.... Après avoir passé des années à recouvrir les murs Vanessa exploite maintenant tous les supports, les poupées se retrouvant ainsi sur toiles et dans de nombreuses collections privées, ou sur des vêtements depuis la création de sa ligne de prêt-à-porter.«Je fais déjà des T-shirts, mais j'aimerais faire plus de produits dérivés.»
fafi et kat en face de Saint Sernin ,Van commence dès 1993 à embellir les rues de la ville rose avec Kat et Fafi dans le crew des Hanky Panky Girls. Elle a aussi posé dans des fresques des graffeurs de la Truskool (dont on parlera très bientot)
Quand avez-vous commencer à peindre ?
"Au début des années 90, j'avais 18 ans."
Quelles sont vos influences ?
"La figuration libre, les artistes japonais, le graphisme, les films d'animation, les pin-up des années 50, la bande dessinée font partie de mes sources d'inspiration. Je suis influencée par des artistes comme Marc Ryden et Junko Mizuno et, dans un autre domaine, par la bande dessinée Vaugn Bodé réalisée dans les années 70."
Pourquoi avoir d'abord choisi de peindre sur les murs de votre ville, et non sur des toiles ?
"Je ne l'ai pas vraiment choisi, c'est venu naturellement. Peindre sur les murs était une façon de montrer que je boycottais le milieu conventionnel de l'art. A mes débuts j'avais un esprit un peu rebelle. Je trouve aussi ça beaucoup plus excitant de peindre dans la rue car c'est interdit. Peindre sur les murs permet de garder sa liberté, comme c'est illégal il n'y a pas de censure. C'est également un défi à relever, à chaque fois je cours le risque que mon œuvre soit effacée, il y a un côté aléatoire qui me plaît. Je peins dans la rue car j'aime faire des rencontres et bouger.Cela me permet aussi de me mettre à la portée des gens, de rendre mon art accessible au plus grand nombre."
Est-ce difficile d'être une fille dans le milieu du graffiti ?
"En tant que fille dans un milieu majoritairement masculin je suis peut-être plus facilement critiquée. Il a fallu vraiment que je prouve que mon travail était aussi bon que celui des hommes."
Les MISSVos poupées ont-elles évolué au cours du temps ?
"En dix ans elles ont beaucoup évolué. Au début mes poupées avaient des lignes beaucoup plus épurées et graphiques, elles étaient très enfantines. Les formes étaient simples et rondes. Après la ligne s'est affinée, j'ai ajouté beaucoup de détails. Mes poupées sont devenues plus réalistes et plus expressives. Elles ont grandi avec moi. Je suis toujours sincère lorsque je peins, je ne veux pas qu'il y ait de décalage entre moi et mes poupées."
Quelle est votre démarche artistique ?
"Au début mes poupées étaient des autoportraits. Le graffiti a un côté très mégalomane, à la place d'écrire mon nom, je me représentais sous les traits de mes poupées. J'avais un vrai besoin de marquer mon identité, peut-être parce que j'ai une sœur jumelle et qu'il fallait que je me démarque.Après j'ai moins ressenti ce besoin de m'affirmer, ma démarche s'est davantage intériorisée.Dans ma démarche intervient aussi l'idée de provocation. J'ai toujours aimé peindre une poupée sexy dans un lieu qui n'est pas approprié. Je veux susciter une réaction chez les gens."
Peut-on dire que certaines de vos toiles sont érotiques ?
"Oui, ça ne me dérange pas. A partir du moment où je travaille sur la femme, toucher au sensuel, voir à l'érotique, me semble incontournable. Par contre je ne tombe pas dans la vulgarité.Je veux que mes personnages existent vraiment, qu'ils aient une personnalité qui leur soit propre. Il est vrai que certaines de mes poupées sont charmeuses, provocantes, cela fait partie de leur caractère. J'aime aussi jouer sur les ambiguïtés : femme/enfant, ange/démon. Tant que mes miss dégagent quelque chose, je considère qu'elles sont réussies."
Aucun personnage masculin n'intervient dans vos peintures, pourquoi ?
"Au début j'ai représenté quelques personnages masculins. Mais ça ne m'intéresse pas, car d'un point de vue graphique, ils sont trop simples. Je les ai parfois remplacés par des petits animaux, des peluches, ce qui a suscité de fortes réactions…"
Le projet " poupée or not poupée "Comment définiriez-vous votre projet datant de 2002 " poupée or not poupée" ?(elle a fait une expo à Paris dont le concept est de se faire photographier avec le corps peint pour se transformer en une de ses poupées… )
"Ce n'est pas vraiment un nouveau projet, il s'inscrit dans la continuité de mon travail. En 1996 je me suis déjà peint le corps en reprenant le motif de mes poupées. Mais la fusion n'allait pas aussi loin : je ne m'étais pas peint le visage, le mimétisme n'était pas total puisque les yeux de la poupée se trouvaient au niveau de ma poitrine…Cette fois-ci j'incarne véritablement ma poupée. J'ai fait ces photos pour être dans un rapport encore plus intime avec mes poupées. Cette démarche est liée à celle de l'autoportrait : mes poupées ont toujours été le reflet de moi-même, désormais c'est moi qui les incarne.Le titre " poupée or not poupée " signifie que parfois je me demande si je ne suis pas une poupée, et inversement si mes poupées ne sont pas vivantes. Je me confonds avec elles, nous nous mélangeons." Miss van.
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