lundi 30 novembre 2009

procédé de photographie ancien : le sténopé

camera obscura 16°s léonard de vinci.
le sténopé ou comment faire des photos avec une boite et un trou :
c'est surement l'appareil photo le moins cher, et très facile à fabriquer, pour cela, une boite ( la boite de gateau delacre ci dessous est idéale, il vous suffit de trouver la même, et de manger les biscuits contenus dedans )dont l'intérieur sera peint en noir ( une bombe de peinture fait très bien l'affaire), puis il vous faut faire un trou,et c'est là la tache la plus difficile. le trou doit être de 0,10 à 1 mm de diamètre selon la taille de votre boite, pour cela se munir d'une perceuse( ou d'une aiguille), et faire le trou sur le haut de la boite après avoir pris soin de bien mesurer l'emplacement.le sténopé est un petit troup faisant office d'objectif, si le trou est trop grand l'image sera floue, s'il est trop petit, le temps de pose sera plus long.il vous faut aussi du scotch noir opaque qui sert d'opturateur : pour fermer et ouvrir le trou qui laisse passer la lumière et permet la photo. mais aussi pour bien empécher la lumière de passer à l'endroit ou la boite s'ouvre et se ferme.la boite doit être totalement étanche à la lumière.

le choix de la boite : ce procedé vous permet d'utiliser votre imagination pour la construction, le tout est de faire des tests pour trouver la formule qui convient le mieux à chaqu'un. une boite de conserve de gros diamètre, les boites de lait pou bébé sont très bien.la boite delacre est parfaite pour le sténopé, mais vous pouvez vous même construire votre boite en bois.
pour préparer l'appareil, se mettre en condition labo ( pièce noire, et lumière rouge) mettre le papier photo dans la boite ( le scotché légèrement )bien refermer la boite et le trou à l'aide du scotch.
tout est prêt pour la photo.
placer l'appareil devant la scène à photographier, saché que la vision du sténopé est celle d'un caméléon, c'est un grand angle de 140 à 180°.ouvrir le sténopé le temps nécessaire, c'est à chaqu'un de calculer le temps d'ouverture du trou, 1 à 2 mn en pleine journée avec un soleil satisfaisant. un chronomètre est alors très utile, car cette camera obscura nécessite pas mal d'essai avant de trouver le bon temps de pose.
lorsque l'exposition est terminé, replacer le scotch noir pour refermer l'appareil.
il faut maintenant aller dévelloppé la photo dans les conditions labo: ouvrir la boite dans le noir, sortir le papier et le plonger dans les 3 bains.

l'image obtenue est un négatif de la grandeur de la feuille dans un format rond.l'image est sombre aux endroits ayant reçu de la lumière et claire aux autres.il est possible d'optenir un positif à partir du négatif, pour cela placer en contact votre photo négatif et une feuille de papier photo fine et vierge. placer le tout sous une plaque de verre propre, puis éclairer à l'aide d'une ampoule à distance d'un mètre.( le tout en condition labo bien sur)

historique : sténopé vient du grec stenos : étroit et ope : trou. pinhole camera est le terme anglais : appareil photo avec un trou d'épingle. les peintres italiens commencent à découvrir les lois de la perspective à la renaissance, et c’est pour simplifier le tracé de leurs paysages qu'ils utilisent deux appareils optiques qui permettent de projeter sur une surface une image d’un paysage ou d'un objet : la chambre claire et la chambre noire (ou camera oscura, chambre obscure).
Cette dernière était déjà connue par Aristote (384-322 av. JC), par le savant arabe Al Hazen (965-1038) et par Léonard de Vinci (1452-1519) ; on peut la considérer comme l’ancêtre des appareils photographiques. Elle fut employée par de nombreux artistes, dont Giovanni Baptista della Porta, Vermeer, Guardi et Antonio Canal, dit Canaletto, qui ’utilisa notamment pour mettre en perspective ses célèbres paysages des canaux de venise.
le livre incontournable et unique sur le sujet est "pinhole photography, rediscovery of a historical technique " d'eric renner.un très bon site également : les procédés alternatifs de la photographie.
D’un point de vue historique, le sténopé est la forme primitive de l’appareil photographique. La première photographie, prise par Nicéphore Niépce, l’a été grâce à un dispositif de type sténopé : une camera obscura équipée d’une plaque métallique recouverte d’une émulsion photosensible.
Le sténopé se distingue de l’appareil photographique moderne par l’absence de dispositif optique (objectif) et de diaphragme et est appellé "Foto povera" (artistes utilisant des matériels ou techniques "pauvres" comme le sténopé, les "toys cameras" ou appareils jouets en plastique).

money maker




"money maker" , photo by yogi

la danse des ombres

quand j'étais enfant, j'essayais de marcher sur mon ombre.l'ombre appelle la lumière de façon terrestre mais également cosmique...
il y a des ombres dans l'univers : éclipse.
l'ombre est une preuve d'existence, une trace que l'on peut voir. j'existe car je vois cette image que mon corps projette.

perdre son ombre :
hiroshima, le 6 aout 1945, à un demi-kilomètre de la terrible explosion, un homme attend l'ouverture de la banque, il est adossé au mur, mais survint la bombe nucléaire. le dernier acte de la vie de cet homme fut de laisser son ombre sur le mur, l'explosion fut si violente qu'elle laissa cet ombre qui lui survécu comme dernier témoignge de sa présence.

le web invisible


Le "web invisible" : deep web, hidden web, désigne la partie du web non accessible aux moteurs de recherche classiques. Le web invisible comprend des bases, banques de données et bibliothèques en ligne gratuites ou payantes...Voici une sélection de ressources permettant d'accéder à ce web invisible ou au "not pure invisible", le web "mal" indexé par les moteurs.
Le web invisible est l'ensemble des documents (textes, vidéos, images...) du web qui n'est pas indexé par les outils de recherche traditionnels. Ce sont les moteurs de recherche qui posent le plus de problèmes. Les documents constituant le Web invisible peuvent être dynamiques (non localisables), non référencés (volontairement ou non), ou de nature non indexable (ex. : les animations Flash …).
le web se divise en trois partis : le web public, le web privé et le web provisoire. Le web public est libre d'accès. Le web privé demande aux visiteurs un mot de passe. Enfin le web provisoire comprend des sites « en construction », au contenu non défini, vide de sens ou superficiel. Selon les statistiques, il y aurait 7,1 millions de sites uniques. En terme de pourcentage, le web public représente 41%, le web privé, 21%, le web provisoire 37% et le web «adulte» 1%. Or, selon l’étude de 1999, les principaux moteurs de recherche couvrent 60% du web public. Malgré les différences méthodologiques, les moteurs de recherche, tous confondus, indexent en grande partie le web public mais ignore le reste.
le web invisible serait 260 fois plus vaste que le web visible.

les bibliothèques en ligne :
les bibliothèques françaises: Catalogue Collectif de France (CCFR), Ce site permet de :
- Trouver des informations détaillées sur les bibliothèques françaises, leurs collections et leurs fonds et interroger leur catalogue en ligne.
- Localiser des ouvrages (documents imprimés, audio, video, multimédia) dans les principales bibliothèques et demander le prêt ou la reproduction des documents.
édition électronique scientifique: sur ce site est à votre disposition des revues francophones en sciences humaines et sociales. Sont notamment proposés : Les Annales historiques de la Révolution française, Cahiers d'histoire...
17000 bibliothèques publiques dans le monde:Répertoire de plus de 17000 bibliothèques publiques mais aussi privées à travers le monde, 133 pays.
41 000 bibliothèques dans le monde:Réseau informatisé de bibliothèques fondé en 1967 par les présidents des collèges et universités de l'état d'Ohio (Ohio College Library Center).
Près de 100 bases de données utilisées par 41 000 bibliothèques dans 82 pays (en France dans plus de 90 bibliothèques universitaires ou publiques.

les moteurs de recherche sur le web invisible : voici les moyens de parcourir le web invisible :
turbo:Turbo10, le métamoteur britannique, utilise des moteurs de recherches spécialisés permettant de rechercher dans des bases de données ou des documents du "web profond" dans des domaines spécialisés. Turbo10 offre en effet la possibilité de se connecter à plus de 1000 moteurs spécialisés ou généralistes.
librairie:Moteur de recherche britannique spécialisé dans les ouvrages de référence : encyclopédies, dictionnaires, thesauri & recueils de citations. Thèmes : art, santé, langues, philosophie, musique, sciences, technologies, géographie et littérature anglaise.
dadi: DADI est un site français : répertoire des bases de Données grAtuites Disponibles sur Internet
Dadi constitue un répertoire de près de 1000 bases de données en consultation gratuite. Le but est de recenser le web dit "invisible" car non indexé par les moteurs de recherche.
banque de donnée:Des banques de données pour les étudiants, les enseignants, les chercheurs 1999.
Ce site, destiné à toute personne initiant une recherche documentaire, permet de se familiariser avec les ressources d'information numérique, leurs supports et modes d'accès mais aussi leurs acteurs et leurs usages puisqu'elles sont désormais devenues des outils indispensables à la recherche.
Ce site résulte en effet de la mise en ligne de la brochure publiée de 1985 à 1998 par la Sous-direction des bibliothèques du Ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie.
direct search:Ce répertoire entretenu par Gary Price, bibliothécaire et consultant, propose un accès direct à des bases de données, des catalogues de bibliothèques ou des bibliographies spécialisées que les moteurs de recherche classiques interrogent souvent mal.Les bases signalées sont le plus souvent anglo-saxonnes.
bnf:les signets de la bibliothèques nationale de france

et pour le coté pirate : astalavista box: moteur de recherche mondial de crack et serial, c'est un site du web invisible underground, à vos riques et périls...

space invaders

space invaders : vous connaissez surement ces mozaiques collées à même les murs de nos villes : paris, londre, los angeles, tokyo ....l'envahisseur est partout pour notre plus grand plaisir, car il faut le dire rare sont les projets art street aussi enthousiasmant...tiré d'un des premiers jeux d'arcade, jouer à space invaders, dans lequel Les envahisseurs arrivent.on doit à l'aide leur tirer dessus pour les empêcher d'atterir sur terre. Space Invaders a envahi Paris avec ses petites mosaïques, Ses mosaïques font le lien entre l’Antiquité et notre monde virtuel en pixel.
à signaler, les sites streetsy, et ekosystem ou le grafiti art est à l'honneur, ainsi que tout type d'action dans la ville, collage, pochoir...et bien sur space invaders
Tu as commencé ton invasion de Paris avec des mosaïques en 1998, six ans plus tard cela donne ton livre Invasion de Paris, ta mission est accomplie ? Space Invader. Non, ce livre serait plutôt un compte rendu de l’invasion parisienne. Il est sous-titré « La Genèse » et chronique les 500 premiers Space Invaders réalisés dans la capitale. Il apporte également pour la première fois une vision globale du projet. Un Space Invader que l’on croise n’est pas une simple mosaïque placée là mais l’élément d’un réseau. Comment s’est passée la publication de ce livre, tu es allé jusqu’en Thaïlande pour le faire imprimer, est-ce que ça a été une aventure ? Non pas en Thaïlande mais au Bangladesh, je crois qu’il s’agit du premier livre qui a été imprimé là-bas (sur des machines allemandes des années 1960 !). Ça a été une vraie croisade en effet, mais je suis satisfait du résultat. Il s’agit d’un pur livre d’artiste, dans le sens où je l’ai réalisé de A à Z, ça se ressent car il est très brut. En fait il s’agit du premier titre d’une collection, le suivant porte sur l’invasion de Los Angeles. L’idée est de détourner les guides traditionnels, chaque titre racontant l’invasion d’une ville. Ils présentent des archives jusque-là tenues secrètes... Les Space Invaders ont été créés en 1978 au Japon, ce sont des petits aliens, des étrangers qu’il faut combattre, ils apparaissent dans la fin de la guerre froide traversée par la peur du danger nucléaire. Comment intègres-tu cette dimension dans ton travail aujourd’hui ? Es-tu en guerre ? Non je ne suis pas en guerre. Je suis dans une logique épidémique planétaire. Ces « petits aliens » ont été créés pendant la guerre froide c’est vrai mais aussi avec les premiers ordinateurs, j’aime cette rudimentarité technologique. Cela fait ressortir l’élément fondateur de toute image numérique : le pixel. D’autres artistes ont pris la ville comme champs de bataille, je pense aux pochoirs de petits soldats de The Art of Urban Warfare, sont-ils dans ta lignée ou dans ta ligne de mire ? Ces petits soldats sont apparus il n’y a pas si longtemps. J’aime l’idée que mon projet puisse être une source d’inspiration pour de futures générations. Debord disait « les arts du futur seront des bouleversements de situations ». Cela fait déjà longtemps que je songe à amener ce projet vers une dimension collective, je vous en reparlerai au moment venu ... Ton invasion est ludique, mais c’est aussi une violation de territoire ? Oui il y a cette idée, mais je la qualifierais plutôt d’infiltration de territoire. C’est aussi un coté ambigu que je cultive. Les Space Invaders sont marginaux et ludiques, ils prolifèrent de manière pacifiste.
Tu aimes te définir comme un « envahisseur d’espace », ton appropriation peut être physique, topographique, géographique, cartographique, médiatique, je trouve que tu es à la croisée entre l’art contemporain et la scène graffiti, ce sont deux modèles que tu revendiques ? Quels sont tes rapports avec ces deux courants ? Ma vie est étroitement liée à l’art, je ne la conçois pas autrement et c’est ce qui m’a mené aux Space Invaders. Les Space Invaders m’ont ensuite amené à découvrir la scène et la culture graffiti. Il y a des choses très intéressantes dans cette culture. J’aime l’idée d’engagement total que suppose le graffiti, c’est quelque chose de très intense que je ressens également à mon niveau, c’est une mission que l’on vit de manière solitaire et totale. Ce projet demandait un investissement total et je lui ai donné, je lui donne toujours car il n’est pas arrivé à son terme. Les artistes du Land Art et les artistes conceptuels sont très importants pour moi, car ils décontextualisent et dématérialisent l’œuvre d’art, es-tu dans ce prolongement avec tes mosaïques ? Oui bien sûr, je m’inscris dans une continuité et ces deux mouvements sont importants. En même temps je ne m’en suis pas directement inspirés. Bizarrement les Land artistes ont peu travaillé en milieu urbain (à quelques exceptions près comme Gordon Matta Clarck ou Christo).
A l’inverse de la bombe aérosol, qui maintient à distance, et de l’affiche qui pose un voile sur le mur, tes mosaïques ont à voir avec la fresque. Cette peinture à même le mur est considérée comme de la sculpture pour certains, car l’erreur n’est pas permise, les pigments rentrent directement dans la pierre, on ne peut effacer ce que l’on peint, veux-tu réagir sur cette comparaison ? Ce qui est sûr, c’est que contrairement à l’affiche ou à la peinture, la mosaïque a ce côté inaltérable. Au XVe siècle, dans les églises, beaucoup de peintures religieuses étaient remplacées par des céramiques pour mieux résister aux diverses intempéries. J’associe ton travail à la grotte préhistorique, aux graffitis de Brassaï, aux jeux vidéo évidemment, mais j’aime particulièrement ton travail de cartographe, je le trouve très important, peux-tu nous parler du besoin de faire appel à la carte ? Les cartes me permettent de faire le lien entre un infiniment petit (le pixel, le Space Invader) et un infiniment grand (les villes, la planète). Elles représentent aussi une idée d’errance. J’utilise personnellement des cartes pour mieux quadriller les villes que j’envahis, c’est un aller-retour permanent du terrain à sa représentation. Cela donne également un forme à chaque invasion avec la ville comme terrain et les Space Invaders comme constellation. Je travaille actuellement sur la 13e carte, elle s’intitule : United Invasion of Manchester. Chaque carte que je réalise possède son propre style, et ses propres codes. Chaque carte raconte une histoire, elle a sa propre esthétique, elle donne à lire beaucoup de choses...
En 2003 la galerie Magda Danysz te consacrait une expo personnelle, comment se passe le passage de la rue à la galerie ? Te sens-tu obligé de faire autre chose ? Cela suppose une certaine adaptation bien sûr, mais je pense qu’un bon artiste in situ est un bon artiste tout court. (et vice-versa !) Les jeux vidéo sont des contes initiatiques, il faut passer des niveaux, ce sont également des labyrinthes dont il faut sortir, fais-tu la même lecture de la ville, est-elle ce dédale ? L’Invasion d’une nouvelle ville est une expérience qui suppose de la parcourir, de s’y perdre, de comprendre son fonctionnement. C’est une sorte de dérive situationniste. Et puis il y a cette idée de laisser la trace de son errance : j’étais là et j’ai fait ça.

Présenté comme un bon vieux plan de Paris avec sa couverture en plastique, “L’invasion de Paris” réunit en images les 500 premiers space-invaders posés, les plans d’invasion par arrondissement, les techniques de pose et les explications sur la démarche de Mr Space, l’envahisseur masqué...

procédé ancien de photographie : le daguerreotype


C'est au français Jacques Louis Mandé Daguerre que nous devons ce procédé photographique mis au point en 1836, mais divulgué seulement en août 1839 par François Arago, devant l'Académie des Sciences et celle des Beaux-arts. Louis Daguerre, né le 18 novembre 1787 à Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise), mort le 10 juillet 1851 à Bry-sur-Marne dans le Val-de-Marne, était un artiste français considéré comme un des inventeurs de la photographie. Il est connu pour l'invention du daguerréotype.

Il fut d'abord peintre puis se convertit dans le métier de décorateur de théâtre, et se consacra d'abord à la peinture de décors. Il connut son premier succès grâce au Diorama, un spectacle conçu avec son associé Charles Marie Bouton en 1822. Il s'agissait de très grandes toiles translucides peintes en trompe-l'œil, animées par des effets d'éclairage variés pour donner aux spectateurs une illusion de réalité. Selon l'éclairage, la scène représentée sur une toile de 22 mètres sur 14 passait du jour à la nuit, changeait de climat, etc. Daguerre et Bouton utilisaient souvent la chambre noire pour peindre ces immenses toiles de façon aussi réaliste que possible.
Daguerre fit la connaissance de Joseph Nicéphore Niépce . Intéressé par ses recherches sur la capture des images, il contacta Niépce par courrier en 1826. c'est par cette collaboration que la photographie fut inventée.
En 1839, il fallait entre 5 et 60 minutes pour reproduire un portrait sur un daguerréotype qui fut le Premier procédé photographique divulgué. Acheté par la France à son inventeur Daguerre en 1839, il est en vogue entre 1839 et 1855, puis est peu à peu remplacé par les procédés négatifs - positifs.
le daguerreotype permet d'obtenir un positif direct sur plaque de cuivre argentée soigneusement polie comme un miroir puis exposée dans une chambre noire immédiatement après sensibilisation. Le daguerréotype se caractérise par l'extrême précision de la reproduction et la richesse des détails fournis. Les premières plaques, pour des raisons techniques (luminosité, temps de pose) sont des natures mortes et des paysages urbains pris depuis des fenêtres, mais la demande d'images se focalise sur le portrait, ce qui oriente les recherches vers une diminution du temps de pose. Bien protégé de l'air, le daguerréotype peut traverser les siècles. Le daguerréotype marque ainsi la naissance officielle de la photographie.il se caractérise par son unicité. La prise de vue se concrétise par une image inversée (droite-gauche) unique et non reproductible. Dans les années 1850, d'autres solutions introduisent le principe du négatif et la reproduction du positif à plusieurs exemplaires.

" Que penser, lui demandait-on, d'un artiste habile, abandonnant ses pinceaux et poursuivant cette idée insensée de fixer sur le papier, sous une forme matérielle et durable, ce spectre insaisissable, ce rien ? »
Quinze années s'écoulèrent ainsi, « quinze ans d'essais inutiles et ruineux, de tentatives trompées !... Daguerre, ajoute encore M. Dumas, Daguerre, dont le sentiment artistique délicat avait tant de peine à se tenir pour satisfait, et qu'une éducation scientifique insuffisante livrait à tous les hasards des tâtonnements incertains, voyait tour à tour se rapprocher ou s'éloigner le but de ses espérances, se réaliser ou s'anéantir l'objet de sa poursuite infatigable... Il se demandait, tantôt s'il n'était pas attiré par le mirage d'une vaine chimère, tantôt si, au jour du succès, il ne se trouverait pas en face d'un spoliateur. "mr. dumas

ganesh

Ganesh, Dieu de l'Inde, connu aussi sous le nom de Ganapati, Ekadanta, Vinayaka, Heramba. il est le dieu à tête d'éléphant, Protecteur du foyer, Celui que l'on invoque avant toute entreprise, pour le prier de lever les Obstacles, " Vighneshvara", "Seigneur des Obstacles". il est également prié pour ses talents de gardien, en inde, Ganesh est très souvent à l'entrée des Temples ou des maisons.c'est sans doute la divinité la plus populaire de l'Inde. C'est le dieu du savoir et de la vertu. porteur de chance, les hindous le prient avant d'entreprendre une action importante.
fils de Shiva et Parvati "Shakti", il est reconnaissable à sa tête d'éléphant et à son corps obèse. il est assis sur un trône et il porte une couronne. Il tient une hache "parashu" dans sa main et il mange des petites pâtisseries "modouks". il est parfois représenté avec un nœud coulant et un crochet à éléphants. la monture de Ganesh est un rat. les premières représentations de Ganesh dateraient du début de notre ère, ainsi qu'en attestent des terres cuites récemment découvertes.
Ganesh est l'un des dieux les plus importants de l'hindouisme, non par le rang hiérarchique qu'il occupe mais par son omniprésence dans la vie quotidienne des gens. Les qualités attribuées à Ganesh, telles que la capacité à écarter les obstacles, sont celles de l’éléphant : balayer de sa masse les obstacles qui entravent sa marche et, à l’aide de sa trompe il déracine les arbres.
dans son ventre Ganesh contient tous les mondes, ses grandes oreilles n'entendent que les bonnes paroles, et rejettent les mauvaises, ses quatre bras représentent les quatre Védas
Ganesh n'est pas né avec une tête d'éléphant. Selon la légende, Ganesh a vu le jour alors que son père était parti combattre les démons. Quelques années s'écoulent. Un jour, sa mère lui demande de garder l'entrée de la maison pendant qu'elle se baigne. C'est alors que Shiva revient. Ganesh, ne sachant pas qu'il est son père, lui refuse le droit d'entrer. Shiva, ignorant qu'il a un fils et furieux de se voir défier par un enfant, lui coupe la tête. Parvati, folle de douleur, ordonne à Shiva de ressusciter son fils. Il envoie alors ses serviteurs en leur demandant de ramener la tête de la première créature vivante qu'ils croiseront. C'est donc la tête d'un éléphant qu'ils rapportèrent.

ombre est lumière

shell-sun, photogramme by yogi.
" -skia : quelle fatigue ! on ne pourrait pas se reposer un instant ?
-platon : qu'est ce que tu dis ? se reposer. c'est moi qui chemine. ta danse ridicule n'est qu'une imitation de ma marche.
-skia : je ne marche pas mais tu ne cesses de me piétiner."

bird, photogramme by yogi. ombre du latin umbra et du grec skia : trace. zone sombre résultant de l'interception de la lumière par un corps opaque.l'objet fait écran au rayon lumineux et laisse ainsi sa silhouette, une empreinte possible... l'ombre est un phénomène physique naturel lié au monde de la perception. seul est représentée le contour, l'intérieur est indistinct et ne nous dit rien de l'objet. ombre fantôme. les ombres sont des images abstraites et immatérielles, elles sont le meilleur exemple d'objet bi-dimensionnel. ce sont des pseudos objets, étranges, magiques, inquiétant ( dans le film de fritz lang " m le maudit " s'annonce par son ombre). coprs sans organe - c'est le paradoxe de l'ombre blanche.

le vieil homme et la mer

Santiago, un vieux pêcheur cubain, n’a rien pêché depuis 84 jours. Un matin, il décide de partir seul tenter à nouveau sa chance...
ce film a été adapté du célèbre roman d’Hemingway en 1958. un vieux film superbe qui est à la hauteur du roman ( pour une foix). réalisé par John Sturges avec Spencer Tracy dans le role du vieil homme, et felipe pazos dans celui du petit garçon, le poisson lui été un espadon.
Alexandre Petrov a lui aussi fait une adaptation en 1999, mais c'est un film d'animation. il utilise une technique très particulière de peinture avec les doigts sur des plaques de verre avec une peinture à l’huile qui sèche très lentement, ce qui lui permet de modifier l’image entre chaque prise de vue. plusieurs niveaux de vitres peuvent se superposer, pour les décors et les personnages.Une oeuvre qui aura demandé 2 ans et demi de travail pour réaliser les 29000 tableaux et qui inaugure une nouvelle technique d'animation.
Ernest Hemingway est né le 21 juillet 1899 à Oak Park près de Chicago, dans l'Illinois. il meurt à Ketchum dans l'Idaho le 02 juillet 1961. son père était médecin, sa mère musicienne.
Autodidacte, il se lance dans le journalisme et intègre bientôt la rédaction du 'Kansas city star'. En 1917, il s'engage en tant qu'ambulancier sur le front, en Italie. Puis il s'établit à Paris et rencontre la romancière Gertrude Stein, c'est là que commence sa carrière d'écrivain. En 1936, il rejoint les forces républicaines de la guerre d'Espagne ou il est correspondant de guerre, avant de s'installer à Cuba. Il reçoit le Prix Pulitzer pour 'Le vieil homme et la mer' en 1952, puis le Prix Nobel de littérature en 1954. Malade, physiquement diminué, il se suicide en 1961, comme l'avait fait son père.
hémingway fut un voyageur .
" Il ne distinguait plus la ligne la ligne verte du rivage; seuls les sommets des collines bleues se détachaient en blanc comme si ils étaient couverts de neige; les nuages qui les couronnaient ressemblaient aussi à de hautes montagnes neigeuses.
La mer avait pris une couleur foncée et la lumière découpait des prismes dans l'eau. Les taches innombrables du plancton se dissolvait dans l'éclat du soleil à son zénith; le vieux ne voyait plus que les irisations profondes sous l'eau violettes et ses lignes qui descendaient tout droit dans la mer. Il y avait mille mètres de fond.
Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, j'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ca m'est égal lequel de nous deux tue l'autre.Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson." h. hemingway

18°festival de photojournalisme de perpignan

en ce moment se déroule la 18° édition du festival de photojournalisme de perpignan : "visa pour l'image"et ce jusqu'au 17 septembre, avec une trentaine d'expositions, dont une rétrospective sur Elliott Erwitt. Egalement au programme, une rétrospective d'Henri , des expositions de l'Américain Stanley Greene sur l'Irak ou du Britannique Philip Blenkinsop sur le Népal, de Samuel Aranda sur l'immigration des Africains en Europe ou sur les 20 ans de l'agence Vu. le festival met en lumière des découvertes, comme l'Argentin Diego Levy sur la violence en Amérique latine ou le Basque Alvaro Ybarra Zavala, 22 ans, sur "les enfants de la douleur". Perpignan prend le pouls d'une planète qui souffre : Le Liban, le Darfour, l'Irak, Gaza y font l'actualité, mais on se souvient aussi de Tchernobyl, de Katrina, du tremblement de terre en Inde ou du commandant Massoud.

c'est la première exposition d'elliot erwitt, le photographe américain, en france, et c'est la publication de son dernier livre "personal best" ou il revient sur l'ensemble de sa carrière. c'est un photographe avec un certain sens de l'humour, ce qui ne fais pas de mal dans le photojournalisme.

sangre de bruno levy : sang nous parle de la violence quotidienne d'amérique latine.Buenos Aires, Rio de Janeiro, Medellín et Mexico. des images miroir d'une extreme violence.
Samuel Aranda raconte les "Traversées de l'enfer" des migrants africains.
photographe espagnol de 27 ans, il a suivi les émigrants africains qui fuient leur pays pour tenter de gagner l'Europe en passant par les îles Canaries,
ces images montrent dans sa détresse cette immigration au quotidien. La traversée par mer de l'Afrique aux Canaries peut atteindre 1.000 km, et poursuit-il, "1.200 à 1.300 personnes ont déjà perdu la vie en mer en essayant d'atteindre les Canaries". Sur une image, deux Africains marchent. Samuel Aranda explique que "ce sont des frères qui ont mis deux ans pour traverser à pied le continent depuis la Somalie". le photographe lynn johnson nous montre le conflit entre culture et protection de la nature.Les animaux sauvages de la vallée de Luangwa en Zambie sont souvent victimes des pièges mortels dressés par les braconniers, avant d'être vendus illégalement sur le marché noir de la viande de brousse. Lynn Johnson explore le défi auquel sont confrontés les défenseurs de la nature qui essaient de mettre un terme à ce commerce illicite qui vient pourtant étoffer le maigre revenu et régime alimentaire d'une nation en proie aux difficultés.
- "Visa c'est un outil au service des photographes et des agences. Nous fixons un programme et les soirées deviennent le théâtre de grandes explications sur des sujets qui agitent la profession.» Et d'asséner dans son éditorial : «Tant que le coup de boule de Zidane (...) passera dans les médias avant la reprise d'un conflit entre Israël et le Liban, Visa aura le devoir de rassembler cette profession pour faire le point." Jean-François Leroy, directeur du festival

la sauge

la sauge, du nom latin salvia, signifie " l'herbe qui rend bien portant"car Salvia vient de salvare, "sauver, guérir". une plante utilisée pour la magie car ses propriétés sont multiples. on l'appelle aussi : grande sauge, herbe sacrée, salel, sauge franche, thé sacré, thé de la Grèce, thé de France, thé de Provence.on utilise les feuilles. la Sauge aime les terres chaudes, légères, rocailleuses.
cette plante permet de rester en bonne santé, on dit qu'elle permet de se libérer des énergies perturbatrices. elle indique par des rêves ce que l'on doit faire. on peut bruler les feuilles se sauges séchées en encens, cela purifie la maison. la sauge a une fumée aromatique et résineuse. utilisés à des fins médidatives, elle modère les passions. sécher les feuilles, suspendues la tête en bas dans une pièce sombre et aérée. Elle se garde alors dans un bocal hermétique, à l'abri de la lumière.
Cette plante aromatique renferme en effet une huile essentielle dont les vertus bienfaitrices sont nombreuses. La sauge possède par exemple des propriétés antispasmodiques et stimulantes
Dans la Bible, c'est en effet cette plante qui sauva Marie et son enfant Jésus des bourreaux d'Hérode qui sacrifiaient les nouveaux-nés. A la demande de Marie implorante, elle s'épanouit pour les cacher dans ses feuilles de velours. En témoignage de gratitude lui furent attribuées des vertus guérissantes.
pour les romains, elle est l' «herbe sacrée» qui se récolte avec un cérémonial spécial, sans l'intervention d'outils de fer «en tunique blanche, les pieds nus et bien lavés», après avoir sacrifié au préalable avec du pain et du vin. Ils sont persuadés que non seulement elle pro-tège la vie mais qu'elle aide à la donner; "elle retient ce qui est conçu et le vivifie".
Dans les traditions amérindiennes, lors de la cérémonie de la fumée, on la brûle pour chasser les mauvais esprits, les mauvaises sentiments. Elle est, enfin, indispensable au folklore provençal, où la tradition veut qu'on la récolte au petit matin de la Saint-Jean. "Couronnée" herbe royale par Charlemagne.
les arabes l'appellent "langue de chameau" car ses feuilles sont longues et oblongues et recouvertes d'un duvet .
"pourquoi mourrait-on lorsqu'on cultive la sauge, si ce n'est qu'aucune plante des jardins n'est assez forte contre la mort?".
" Le désir de la Sauge est de rendre l'homme immortel".
selon un dicton provençal "aucun propriétaire de jardins n’oubliera, en le cultivant, d’y planter un pied de sauge"...

le printemps de septembre à toulouse

et oui, à toulouse on fait rien comme les autre, la preuve avec ce printemps intempestif de septembre, un printemps d'automne du 23 septembre au 16 octobre 2005 dans la ville rose. le printemps de septembre à toulouse est un festival entièrement gratuit dédié aux arts visuels, avec de nombreuses expositions, et au spectacle vivant avec les soirées Nomades.Peinture, dessin, sculpture, photographie, vidéo,performances, chorégraphies, concerts et ciné-concerts, dans une dizaine de sites du centre de Toulouse.
avec les siestes électroniques et le printemps, sa bouge de plus en plus à toulouse, avis aux amateurs. cette édition 2006 est sous le signe des lignes brisées " broken lines ", et s’inspire de la relation paradoxale qu’entretiennent les notions d’ordre et de désordre. Placée sous la direction artistique de Jean Marc Bustamante qui a voulu montrer ‘une fébrilité dans l’art’. Le festival accueille une trentaine d’artistes internationaux.
les vendredis et samedis, les nocturnes, appellées " parcours lumière" offrent au public la possibilité de visiter librement les expositions jusqu’à 1h30 du matin tout au long d’un parcours - situé autour du bassin Garonne - dont la perception sera redéfinie par l’artiste autrichien Peter Kogler ainsi le Pont Neuf est habillé de tubes lumineux entrelacés.
avec l'exposition" lignes brisées " de cathy de monchaux, sculpteur inspirée par l’érotisme et le baroque. avec également la volière d'alex hanimann et la sculpture mouvante d'anish kapoor.pour les soirées nomades, ciné-concert, performance vidéo son de David C. Johannet et Andrew Sharpley : Adverts for Nothing. Yann Encre et Yasujiro Ozu : Choeur de tokyo.avec des voix hybrides et anonymes circulant en écho par le label belge " sub rosa " etc, etc ....
le programme de la journée

quetzalcoatl

procédé de photographie ancien : le photogramme

le photogramme : pour faire une photo sans appareil, il suffit d'avoir du papier photo ( papier photosensible), une pièce totalement noire ( utiliser une lumière rouge spécial labo pour y voir un peu )les 3 bains nécessaire à la photo noir et blanc et une source lumineuse, une ampoule par exemple ( le fait de pouvoir controler la puissance lumineuse est un plus, hallogène par ex.), et quelques objets.poser l'objet sur le papier photo dans le noir, allumer la lumière quelques secondes puis éteindre, vous obtenez un négatif photo grandeur nature, mettre le papier dans les 3 bains (toujours dans le noir ) et le tour est joué.
Suivant la définition de Man Ray, le photogramme est " une photographie obtenue par simple interposition de l'objet entre le papier sensible et la source lumineuse ". Pour le réaliser, il n'est donc pas nécessaire d'en passer par les étapes de la prise de vue et du développement. Pas d'appareil photo, de négatif, d'agrandisseur, Le photogramme est donc produit par contact de l'objet sur le papier photosensible et non par projection. La lumière provoque le noircissement de l'émulsion, sauf à l'endroit où repose l'objet dont il reste une empreinte blanche ou grisée, suivant son degré de transparence et d'opacité. On peut également appeler photogramme le procédé au cliché de verre, qui consiste à tirer sur papier sensible une plaque de verre noircie sur laquelle est tracé un dessin.
historique : Au XIX° siècle, la pratique du photogramme apparut lorsque les inventeurs de la photographie (William Fox Talbot, Hippolyte Bayard ...) expérimentèrent la photosensibilité de certaines émulsions étalées sur du papier ou autre support, avant de les utiliser dans la camera obscura .Cette technique fut utilisée par entre autres Corot et Delacroix pour dupliquer leurs dessins. Les photogrammes, ces photographies sans caméra, furent utilisées par Man Ray et Moholy-Nagy au début des années vingt, Mais c'est en " 1835 que Fox Talbot créa le premier photogramme brut en couchant de la dentelle sur un papier traité d'une émulsion sensible à la lumière. " Dans son livre Vision in Motion (1947), Moholy-Nagy présente toutes les étapes de création et de production d'un photogramme. Néanmoins, il devient évident pour le lecteur que les mystères des effets de la lumière, et aussi de l'espace, animèrent ses recherches et furent au cœur de ses préoccupations pour plusieurs autres genres d'expérimentations qu'il aura menées tout au long de sa vie.Ce qui est ramarquable, c'est l'extraordinaire précision des détails dans le rendu de l'objet. Le photogramme est produit par contact direct de l'objet sur le papier photosensible, l'objet est donc toujours rendu en grandeur nature. Il perd en outre sa couleur, sa matière, son volume, ce qui produit un effet de distanciation entre l'objet réel de départ et sa représentation.A la différence d'une photographie reproductible à l'infini à partir de son négatif, chaque photogramme est une image unique. les photogrammes de man ray étaient appellés rayogrammes.